samedi 24 mars 2012

V. Interlude.

Un homme en compagnie d'un collègue de travail promène son chien. Ils traversent un parc lentement, discutant distraitement de choses quotidiennes, occupés principalement à profiter du soleil printanier dans l'espace vert désert. Le chien, occupé à renifler chacun des banc publique qu'ils croisent sur leur passage, se retourne soudainement et dit à son maitre: "Le mariage homosexuel est vraiment une abobination". Le propriétaire de l'animal l'ignore et tente de continuer la conversation déjà en cours avec son comparse. Ce dernier, secoué, l'interromps. " N'as-tu pas remarqué que ton chien vient tout juste de parler?!" Et le maitre de lui répondre:"Bien sûr que je m'en suis aperçu, ce n'est pas la première fois qu'il tente de faire la conversation, bien au contraire! Mais j'ai comme habitude de ne jamais répondre aux cons..."

vendredi 23 mars 2012

IV. Experience

Ce matin-là, ce trouvant pour une fois seule à la maison, elle avait mit ce précieux temps à profit pour faire quelque chose qu'elle n'avait jamais eu l'opportunité de faire auparavant; fumer de l'herbe, bien tranquille, sans pression de quiquonque pour être drôle ou dire des choses interressantes; l'acte de fumer était devenu si stressant qu'elle en avait perdu par perdre toute sensation de flottement lorsqu'elle consommait avec ses amis, trop inquiété de garder la face et de rester compréhensible. Elle avait donc maladroitement rempli la pipe que son meilleur ami lui avait offert, oubliant d'égrainer le bourgeons, le résultat fût désastreux, mais elle réussit tout de même à en tirer une bouffée. Elle redescendit au premier étage et alla se détendre au soleil, qui plombait étrangement trop fort pour un mois de mars. Tour à tour, les chats vinrent renifler ses cheveux, allez-donc savoir pourquoi, et Tito fit un long miaulement qui ne voulait rien dire. C'était bien de rester là, à l'affut du chant des oiseaux et du bourdonnement de l'autoroute. Elle se sentait détendu, mais sans plus, elle décida donc de retenter le coup avec la pipe. Elle pris le temps dégrèner consciencieusement la marijuana avant de le mettre dans l'instrument; la technique semblait bonne cette fois-ci, mais elle eu la chance que constater de son stock était incroyablement sec et passa un bon cinq minutes à tousser, accroché à un verre d'eau comme si c'était le Saint-Graal. Ce qui ce passa entre la deuxième tentative et la troisième reste assez flou, dans la mesure où l'une suivit assez rapidement l'autre et que l'état dans laquelle la mit la troisième était suffisement interressant pour faire oublier le reste. Après sa dernière "consommation", elle descendit à la cuisine pour se préparer un toast au beurre d'arrachide et à la tartinade de noisette. Elle s'assoyat tranquillement à la table pour la manger tout en flanant sur internet, lorsque soudainement, elle prit conscience que la bouchée de pain était en train de descendre dans sa gorge. C'était le genre de sensation assez peu courante, du genre à vous laisser par l'entremise des parois de votre gorge deviner la texture de la collation qui y passe, son grain, sa mollesse, son adhésion à ce qui l'entourait. Elle pris un moment pour s'interroger elle était en train de s'étouffé, mais tout semblait fonctionner normalement, si ce n'était de ce soucis du détail que son corps s'obligeait à lui transmette. Elle laissa donc sa tartinade de côté et se leva pour passer de nouveau à l'extérieur pour s'assoire sur les marche de patio. Au début, elle se promit intérieurement de ne plus jamais refaire cela, entendant la pulsation de son coeur, la brûlure dans sa gorge, le sang coulant dans ses veines. Puis elle regarda longuement ses orteils. Elle regarda alors longuement le bleu du ciel et ses petits particules qui y flottaient. Retourna à ses orteils. Puis au ciel à nouveau. Elle remarqua alors le reflet de l'eau qui flottait sur le mur, se balançant tout doucement comme si c'était le reflet de la mer elle-même. Elle regarda à nouveau ses orteils toutes blanches dans le reflet du soleil, puis compris le temps coulait sur sa peau, et que la minute dans laquelle elle se trouvait était loooongue, était leeeente et s'étirait plus longtemps qu'elle n'aurait dû, profitant que l'esprit de la personne qui la vivait était altéré, juste un tout petit peu à côté de la réalité, juste assez pour en profiter un minimum. Julie décida alors que le moment serait parfait pour une douche. Elle démarra l'eau puis y entra précautionneusement, de peur de se brûler, mais l'eau était plus tiède que la pisse d'une vache, et elle eût au contraire à ajuster la chaleur vers le haut. Elle resta alors, combien de temps? Difficile à dire avec cette minute éternelle qui n'en finissait plus de rôdé, mais en tous cas beaucoup plus longtemps que nécessaire, à ce flatter les cheveux en dansant doucement sous l'eau. Elle profita de chaque seconde, jouissant du jet d'eau qui lui tombait sur le dos en toute sorte de sensation, eût une toute petit épiphanie, comprenant soudainement qu'elle sensation faire une drogue hallucinogène pouvait éventuellement provoquer (cela avait toujours été un grand mystère pour elle, mais cette soudaine vague d'empathie devait lui en donner la réponse, et qu'elle en essaie ou pas dans l'avenir, elle en garderait la compréhension).
Elle réussit à finir par sortir de la douche avant même d'avoir vider pompe à l'eau chaude, Hourra pour Julie! et decida que puisque la marijuana était sensé atténué la douleur, le moment était parfait pour s'épiler les jambes. Après coup elle constata qu'elle avait fait particulièrement un bon travail avec son épilateur électrique ce jour-là, mais sur le moment, elle était beaucoup plus concerné par le fait que ses pieds paraissaient beaucoup plus bleu que le reste de son corps. Elle réussit au bout d'un temps à se convaincre qu'elle pouvait probablement se concentré sur ce malencontreux problème lorsqu'elle serait à jeun et s'habillia. L'effet commençait doucement à ce dissiper, la minute qui lui collait à la peau depuis qu'elle avait commencé l'expérience commençait à s'envoler et repartir là ou le temps se doit d'aller et elle décida qu'il lui fallait faire une salade absolument avant l'arrivé de Gorgus. Nous n'irons pas dans les détails ici, mais de mémoire d'homme, nulle salades ne connues autant de fromage et de sauce tzatziki.

mercredi 14 mars 2012

III. Somewhere on Mars 2012

Ce soir là, Julie avait écrit un joli petit texte, plutôt court, où elle narrait un foudroyant mal de tête causé une soudaine sensation de captivité, mais à la toute fin, alors qu'elle était sur le point de conclure son texte, elle avait accroché sur un mot, un mot tout bête qu'encore plusieurs jour après elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus (ce mot désignait ce genre de réaction que l'esprit pour faire subir au corps). Bref, elle avait donc mit de côté le texte le temps d'y réfléchir un peu. Elle erra un peu dans les méandres d'internet, se fît une tisane au citron (qui ne contenait pas réellement du citron mais bien de l'ibiscus) et de son côté l'ordinateur décida de manquer de pile et de s'éteindre tout seul comme un grand. Son court paragraphe aillant été effacé, elle avait judicieusement décidé de simplement écrire deux textes le lendemain, et ce n'était pas plus mal.

dimanche 11 mars 2012

II.12 mars 2012

Cette fois-là, comme généralement toutes les autres fois, l'incident s'était produit autours de quatre ou cinq heure de matin, à l'heure où l'on sentait que le jour tentait de faire un coup d'état et de renverser le pouvoir en place. Tout avait commencé avec de petits pas qui résonnaient en traversant les pièces silencieuses et qui avaient achevées leur chemin à côté diu lit de Julie. Julie ne broncha pas, devinant déjà ce qui l'attendait. Au tout début elle formait encore sa porte, mais, nuits après nuits, les frottements ininterrompus de la petite patte de sa tortionnaire avait finir par venir à bout de ses réticences. Julie dormait désormais dans une chambre glacée, constamment habitée d'un courant d'air qui chassait la chaleur plus rapidement que le calorifère ne pouvait en produire, résignée qu'elle était règne de terreur de cinq kilo de chat.
Mimine, d'aussi loin que Julie pouvait se souvenir, n'avait jamais laissé sa taille minuscule l'empêché de faire autant de bruit qu'il le fallait lorsqu'il venait le temps d'avertir de sa présence. Mimine était née un cinq mai, sa mère aillant cru bon d'accoucher dans le puit de lumière de la fenêtre du sous-sol. Julie et son amie Marie-Pier avait assisté à la scène, fascinées, et avait vu la chatte délivrer cinq minuscules petites boules de poil, toutes plus laides les une que les autres. Quelques mois plus tard, alors qu'il fallu déménager dû au divorce de ses parents, Julie eu droit d'emmener avec elle l'un des chatons, et ce fut la plus petite, la plus étrange qu'elle emmena avec elle. Mimine. (Qui par ailleurs, fût baptisé Calirhoé, qui signifiait "Déesse de l'eau claire", mais qui s'avéra être un nom beaucoup trop compliqué pour une si petite créature et se retrouva rapidement à porter le joyeux patronyme "Mimine grise", ce qui était tout de même inusité si l'on considérait qu'elle n'était même pas grise). Bref, après de nombreuses péripéties qui font partie d'une autre histoire, bien des années plus tard Mimine habitait maintenant chez Pierrette, la mère de Julie et elle s'y plaisait bien, si ce n'était pour un détail: elle avait froid, surtout la nuit, ce qui est fort compréhensible lorsqu'on mesure moins d'un pied et qu'on se promène en longeant les murs. C'était une chatte intelligente et savait ce qu'elle devait faire pour rétablir un peu de circulation dans ses vielles pattes. Elle se glissa donc jusque dans la pièce où dormait Julie, sauta sur le lit, et commença l'opération "Charm undercover". Elle commenca par monter sur Julie, prenant bien soin que chacune de ses pattes aient toutes à la fois tout le poids de son corps. Sentant sa victime s'agiter, elle se glissa jusqu'à l'oreiller afin de procéder à un lent, mais méthodique flattement du visage de son esclave. Cela ne prenait jamais beaucoup de temps avant que cette dernière cède et soulève les couvertures afin de lui faire une ouverture vers ce monde merveilleux, où la chaleur était reine. Ses quatre petites pattes sur la poitrine de l'humaine, de préférence sur la peau nue, elle pouvait maintenant dormir tranquille, à l'abri de toutes menaces. De son côté, une seule pensée occupait l'esprit de Julie, : "Nom de Dieu, comment un chat peu avoir les pattes aussi froides?!"

samedi 10 mars 2012

I.11 mars 2012

Ce soir-là, Julie prit la décision d'écrire chaque jour une historiette (elle n'était pas certaine que ce mot existait réellement) quotidienne, dans le but de l'obliger à se pratiquer à écrire. Elle avait toujours voulu devenir écrivaine et n'avait jamais eu le courage de suivre des cours de littérature, se disant qu'elle ne croisait pas régulièrement des gradués en littérature aux joues roses et aux ventres bien nourris. Elle s'en était toujours voulu, puisque après tout, aujourd'hui, elle ne pouvait pas vraiment se vanter d'être pour le moment goulûment prospère et n'avait même pas en poche les précieux enseignement qu'on aurait pu lui fournir sur tous ces écrivains de génies et leurs oeuvres. Mais bon, quand on se proclame autodidacte, il faut savoir assumer ses choix. Donc son soir-là, alors qu'elle était en visite chez sa mère, elle avait ouvert l'ordinateur portable (Qui n'était pas le sien. Le sien, fait cocasse, était dans son sac à dos et son sac à dos, lui, était fort probablement à côté du lit de son copain, George. Ce dernier était venu la raccompagner à l'autobus et comme un bon gentleman, avait tenu à porter le sac jusqu'à l'arrêt, puis l'autobus était arrivé, ils s'étaient embrassé, Julie avait monté dans l'autobus et ce n'était qu'une quinzaine de minutes plus tard que l'un comme l'autre s'était aperçu que le sac était resté sur les épaule de George. À ce moment-là, Julie était sur le point d'embarquer dans son transfert et après un rapide calcul des pours et des contres, avait conclu que rien dans se sac ne justifiait la douleur de faire un allez-retour. George quand à lui, ne pour rien faire, si ce n'était que de s'en vouloir pour son étourderie, prêt à sauter dans l'autobus suivant pour aller lui porter(ce qui aurait été une sérieuse perte de temps pour tout le monde). Bref, Julie n'avait pas son portable, et ce n'était pas bien grave.) puis ouvert le logiciel de traitement de texte. Ceci accompli, elle s'était levé pour aller se chercher une bouteille d'eau. Se rassoyant, elle changea la configuration de la son fichier Word, puis la police, et se dit que cela devait bien faire une heure qu'elle n'avait pas été voir la page des nouvelles. Après une généreuse demi-heure rempli d'accidents d'autos et de déclarations de politiciens grotesques, elle quitta internet pour retourner à son texte qu'elle n'avait pas encore débuté. Elle écrivit la première phrase, l'effaça, la ré-écrivit presque mots pour mots puis s'aperçu qu'il était tard et qu'elle serait bien plus confortable en pantalon pyjama. Elle quitta la cuisine pour aller se changer dans la chambre d'invité, en profita pour se brosser les dents, puis flatta au passage la chatte qui semblait s'être incrustée dans le divan. Elle se rassie, relu la phrase qu'elle avait écrit, la jugea acceptable, puis se dit qu'elle devait absolument-à-tout-prix-sans-condition créer un blog pour y publier ces éclats de pur génie. À la recherche de la perle rare sur le net, elle s'écarta quelque peu sur un ou deux sites de réseaux sociaux, en profita pour vérifier la solution du jeu dans lequel elle était coincé, puis trouva le titre d'une chanson entendu plus tôt à la radio (Une sorcière comme les autres d'une certaine Anne Sylvestre...). Il était maintenant deux heures du matin, elle acheva son inscription sur le blog sur lequel elle avait jeté son dévolu et satisfaite, elle retourna au logiciel de traitement de textes, rajouta quelques phrases rapidement et enregistra, incroyablement fière de tout ce qu'elle avait accompli en une seule soirée.