dimanche 11 mars 2012

II.12 mars 2012

Cette fois-là, comme généralement toutes les autres fois, l'incident s'était produit autours de quatre ou cinq heure de matin, à l'heure où l'on sentait que le jour tentait de faire un coup d'état et de renverser le pouvoir en place. Tout avait commencé avec de petits pas qui résonnaient en traversant les pièces silencieuses et qui avaient achevées leur chemin à côté diu lit de Julie. Julie ne broncha pas, devinant déjà ce qui l'attendait. Au tout début elle formait encore sa porte, mais, nuits après nuits, les frottements ininterrompus de la petite patte de sa tortionnaire avait finir par venir à bout de ses réticences. Julie dormait désormais dans une chambre glacée, constamment habitée d'un courant d'air qui chassait la chaleur plus rapidement que le calorifère ne pouvait en produire, résignée qu'elle était règne de terreur de cinq kilo de chat.
Mimine, d'aussi loin que Julie pouvait se souvenir, n'avait jamais laissé sa taille minuscule l'empêché de faire autant de bruit qu'il le fallait lorsqu'il venait le temps d'avertir de sa présence. Mimine était née un cinq mai, sa mère aillant cru bon d'accoucher dans le puit de lumière de la fenêtre du sous-sol. Julie et son amie Marie-Pier avait assisté à la scène, fascinées, et avait vu la chatte délivrer cinq minuscules petites boules de poil, toutes plus laides les une que les autres. Quelques mois plus tard, alors qu'il fallu déménager dû au divorce de ses parents, Julie eu droit d'emmener avec elle l'un des chatons, et ce fut la plus petite, la plus étrange qu'elle emmena avec elle. Mimine. (Qui par ailleurs, fût baptisé Calirhoé, qui signifiait "Déesse de l'eau claire", mais qui s'avéra être un nom beaucoup trop compliqué pour une si petite créature et se retrouva rapidement à porter le joyeux patronyme "Mimine grise", ce qui était tout de même inusité si l'on considérait qu'elle n'était même pas grise). Bref, après de nombreuses péripéties qui font partie d'une autre histoire, bien des années plus tard Mimine habitait maintenant chez Pierrette, la mère de Julie et elle s'y plaisait bien, si ce n'était pour un détail: elle avait froid, surtout la nuit, ce qui est fort compréhensible lorsqu'on mesure moins d'un pied et qu'on se promène en longeant les murs. C'était une chatte intelligente et savait ce qu'elle devait faire pour rétablir un peu de circulation dans ses vielles pattes. Elle se glissa donc jusque dans la pièce où dormait Julie, sauta sur le lit, et commença l'opération "Charm undercover". Elle commenca par monter sur Julie, prenant bien soin que chacune de ses pattes aient toutes à la fois tout le poids de son corps. Sentant sa victime s'agiter, elle se glissa jusqu'à l'oreiller afin de procéder à un lent, mais méthodique flattement du visage de son esclave. Cela ne prenait jamais beaucoup de temps avant que cette dernière cède et soulève les couvertures afin de lui faire une ouverture vers ce monde merveilleux, où la chaleur était reine. Ses quatre petites pattes sur la poitrine de l'humaine, de préférence sur la peau nue, elle pouvait maintenant dormir tranquille, à l'abri de toutes menaces. De son côté, une seule pensée occupait l'esprit de Julie, : "Nom de Dieu, comment un chat peu avoir les pattes aussi froides?!"

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